Je hennis. Et alors ? / HUMOUR

Hennissement (2 fois).

- Vous êtes fou ?
- Non ! Pourquoi ?
- Vous hennissez !
- Oui ... et alors ? J’hennis, c'est tout ! (H)
- C'est bien ce que je dis: vous êtes fou !
- Non !
- Vous trouvez ça normal d'hennir ?
- Vous portez bien des fers à vos chaussures. Je ne prétends pas que vous êtes fou pour autant !
- Oui, mais je n'hennis pas !
- Et bien moi, je ne nie pas hennir, mais je déments que ce soit un signe de folie ! (H)
- (en aparté) Il dément, c'est fou ! ... (silence) …Et, ...(gêné)...cela fait longtemps que vous hennissez ?
- Ben, depuis que je ne dors plus !
- Ah ! ???
- Oui, en fait je rêvais d'être une bête de somme. Mais une bête de somme qui ne dort pas, ça n'a pas de sens.
- Vous rêviez d'être une bête de somme ! Mais comment cela ? Dans vos rêves ?
- Non, non ! C'était un rêve éveillé !
- Ah ! (bref silence)… et vous avez essayé de soigner vos insomnies ?
- Oui, un docteur m'a conseillé de compter les moutons !
- Humm !
- Ça a marché, mais un temps seulement !
- Pourquoi ?
- J'ai du arrêter quand il n'y a plus eu de moutons !
- Plus de moutons ?
- Rentrés à la bergerie pour I'hiver. Pendant quelques jours, je passais la tête par-dessus la porte de la bergerie et je comptais. Puis un jour, ...
- Un jour ? ...
- On m'a fait comprendre que ce n'était pas l'étable à calculs; qu'à force de rester là à compter j'allais perturber ces pauvres bêtes et que ça risquait de les empêcher de se multiplier.
- Que s'est t’il ensuite passé ?
- J'étais colère, mais il ne servait à rien de faire un foin. Par contrariété sans doute, je suis tombé malade. Le médecin a pronostiqué une fièvre de cheval. (Sentencieux) : « Aux grands maux, les grands remèdes ! Hurlez votre colère, vous évacuerez votre tension ! La fièvre tombera d'elle-même ! »
- En quelques jours, j'étais guéri. Depuis j'hennis sans bouillir !